Les Canadiens sont choqués et attristés par la découverte, la semaine dernière, des dépouilles de 215 enfants enterrés sur le site de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops, situé sur Tk’emlúps te Secwe̓pemc.
Les bureaux de la Commission de la fiscalité des premières nations sont situés à quelques centaines de mètres de ce site de sépulture tragique. Je suis convaincu qu’une investigation médico-légale y sera menée.
Ce pensionnat était administré par l’Église catholique romaine de 1890 à 1969 et avait accueilli jusqu’à 500 élèves dans les années 1950. J’ai moi-même fréquenté cet établissement, comme l’ont fait mes parents, de nombreux membres de ma parenté et des amis de longue date.
Au fil des ans, nous avions entendu des rumeurs de la présence de tombes anonymes dans la réserve et nous avions faussement été amenés à croire que ces enfants s’étaient tout simplement enfuis. Ces enfants auraient été originaires de ma communauté et de plus de 20 autres communautés représentant cinq Nations – Secwepemc, Okanagan, Nlakapamux, St’at’imc et Tsilhqot’in.
Il s’agit d’une affaire profondément personnelle pour nous tous. Ma communauté est en deuil et elle pleurera et honorera la mémoire de ces enfants. Des cérémonies se déroulent actuellement dans tous les coins du pays et mon cœur déborde de gratitude envers les personnes résolues à prendre soin de ces petites âmes précieuses.
Il y a beaucoup de questions qui sont demeurées sans réponse depuis bien longtemps et nous espérons que cela changera maintenant. Nos prières et nos pensées accompagnent ces jeunes âmes disparues, les familles affligées par cette tragédie ainsi que les autres survivants du système des pensionnats autochtones.
Kukwstsétsemc,
C.T. (Manny) Jules
Président
Commission de la fiscalité des premières nations