Un bel exemple de la manière dont les Premières nations apprennent à prospérer sans avoir recours à la Loi sur les Indiens ou au financement gouvernemental.
Il y a 30 ans, le centre de mieux-être n’était qu’un rêve de la communauté. Il y a huit ans, un comité des Songhees a commencé le processus de réalisation de ce rêve. Et, le 22 janvier 2014, la Nation des Songhees a célébré l’inauguration de son centre longtemps attendu.
Au départ, la Nation des Songhees, qui est située dans le Sud-Est de l’île de Vancouver, près de la ville de Victoria, prévoyait construire un gymnase pour les activités parascolaires et de soirée des jeunes.
En 2005, la Nation des Songhees et le gouvernement du Canada ont réglé une revendication concernant un embranchement de voie ferrée, et, ainsi, le Conseil des Songhees a été en mesure de mettre de côté des fonds pour commencer le processus de planification de son gymnase.
À ce moment-là, la Nation des Songhees a mis sur pied un comité communautaire pour faire des recherches et assurer la planification de l’installation. Le comité et le Conseil ont recueilli les idées, en suivant la ligne directrice suivante : « si nous pouvions avoir tout ce que nous voulions, de quoi ça aurait l’air? »
La Nation des Songhees avait une assise territoriale limitée et son gouvernement menait ses activités dans un certain nombre de bâtiments différents. La communauté voulait une installation unique pour tous les programmes et services. Elle voulait un lieu de rassemblement pour tous ses membres, allant des enfants aux aînés, et la capacité d’offrir un entraînement sportif, une formation professionnelle et des programmes artistiques et culturels.
Les membres de la communauté se sont réunis autour de ce projet et étaient très fiers du plan produit. Le plan tenait compte de tous les aspects dont la communauté avait besoin, selon eux, pour progresser.
La Nation des Songhees a demandé au gouvernement des fonds pour l’installation et a reçu seulement 1 M$, alors qu’il fallait 24 M$ pour payer les travaux de construction. La Nation des Songhees a décidé de sortir des sentiers battus, et, ne voulant pas compromettre la vision de la communauté, a élaboré une stratégie pour financer elle-même les travaux de construction.
La Nation des Songhees a mis en œuvre la taxe sur les produits et services des Premières nations (TPSPN), en concluant un accord de partage des recettes avec le Canada. Ce flux de recettes et une convention de bail ont été suffisants pour titriser un prêt à long terme.
Au cours de ce processus, la Nation des Songhees a travaillé avec la Commission de la fiscalité des premières nations à mettre en œuvre la Loi sur la gestion financière des premières nations (LGF). En 2008, la Nation des Songhees est devenue la première au Canada à adopter des textes législatifs sur l’imposition et l’évaluation en vertu de la LGF (en 1995, elle avait commencé à percevoir des impôts fonciers sous le régime de la Loi sur les Indiens). La Nation des Songhees a obtenu la certification du Conseil de gestion financière des Premières nations, est un membre emprunteur de l’Administration financière des Premières nations et a adopté un texte législatif sur l’administration financière.
La Nation des Songhees et son centre de mieux-être sont un bel exemple de la manière dont les Premières nations apprennent à prospérer sans avoir recours à la Loi sur les Indiens ou au financement gouvernemental. Les Songhees attribuent leur succès à l’engagement de la communauté et au soutien des institutions financières des Premières nations.
La Nation des Songhees invite ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur son centre de mieux-être et la manière dont elle a réalisé ce projet à communiquer avec elle sur le site Web suivant : www.songheesnation.ca.