La bande de Williams Lake comprend l’importance d’accroître ses revenus de sources autonomes face à la stagnation, voire la diminution du financement fédéral. Sans fonds additionnels, la croissance de la bande est en jeu, et il lui est impossible de planifier son avenir. L’imposition joue un rôle crucial dans l’obtention de revenus de sources autonomes. À Williams Lake, c’est Gailene William qui a accepté d’assumer ce rôle, tout en continuant de remplir ses fonctions de commis du service de la paye et des avantages sociaux. Nous avons récemment eu l’occasion de discuter avec Gailene pour lui demander ses impressions concernant Tulo et les régimes d’imposition.
Comment en êtes-vous venue à vous inscrire à Tulo ?
Notre directeur financier m’a demandé si ça m’intéressait de suivre ce programme du centre Tulo. Ne sachant pas vraiment dans quoi je m’embarquais, j’ai plongé tête première dans la formation sans aucune expérience préalable dans le domaine de l’imposition, mais j’ai vite compris que ça m’avantagerait dans mon travail et, surtout, que ça avantagerait notre communauté. J’ai commencé les cours à l’automne 2015 et j’ai terminé en février 2017.
En quoi ce que vous avez appris à Tulo vous a-t-il aidée dans votre travail avec la bande de Williams Lake ?
Plusieurs communautés commencent à se rendre compte que l’imposition est la clé d’une existence meilleure. Ce n’est pas une chose qu’on doit craindre, mais bien un instrument pour améliorer notre avenir. Une gestion judicieuse de la perception des taxes par la nation exige de l’instruction et une formation pratique. Pour réussir, les bandes ont besoin de bien connaître les détails de la Loi sur la gestion financière des premières nations et d’avoir des membres qui comprennent leur vision collective. En étudiant au centre Tulo, j’ai acquis une perspective plus large sur les bienfaits de l’imposition et des programmes d’administration fiscale bien gérés, ce qui m’a permis d’avoir une plus grande confiance dans l’administration des régimes d’imposition et dans leur enseignement pour la bande de Williams Lake.
Quel a été l’aspect le plus utile du programme pour vous jusqu’ici ?
Le contenu des cours est ce qui m’a le plus servi, mais grâce à Tulo, je connais maintenant des gens d’autres communautés que j’ai rencontrés en classe et que je peux appeler ou joindre par courriel quand j’ai besoin d’aide. Ça m’a donc beaucoup aidée à établir mon réseau d’entraide. Ça m’a permis de voir ce que font les autres communautés; on apprend donc les uns des autres en plus d’avoir appris plein de choses en classe.
Quel rôle peut jouer l’imposition dans l’avenir de votre communauté ?
J’estime que l’imposition foncière offre plusieurs avantages aux communautés des Premières nations et les aide à obtenir des revenus de sources autonomes. Dans la plupart des communautés, la planification financière est axée sur les ententes de financement avec des tierces parties, alors qu’on peut y ajouter d’autres sources de recettes qui ne sont pas accompagnées de directives à suivre obligatoirement, et ainsi penser à plus long terme.
Dans ce sens, tout le monde peut en profiter, selon la façon dont on gère les recettes fiscales. Ça peut créer des possibilités de construire de nouvelles infrastructures ou d’établir de nouveaux programmes et services à l’intention des aînés ou des jeunes, ou encore d’améliorer ceux qui existent déjà. Les recettes fiscales de notre communauté servent donc à tout le monde.
J’ai vécu une excellente expérience au centre Tulo; cela dit, ça a aussi été un véritable défi pour moi. Le cours d’introduction à la fiscalité des Premières nations a constitué mon initiation au domaine de l’imposition foncière dans les Premières nations, mais le fait d’aller à Tulo m’a beaucoup aidée sur tous les plans.
Comme dans plusieurs autres communautés, les employés de la bande de Williams Lake assument tous plusieurs fonctions. Nous avons tous aussi des engagements personnels. Dans mon cas, en tant que mère de trois enfants, je n’ai pas trouvé ça facile de les laisser pendant une semaine chaque fois pour les huit différents cours. Heureusement, comme j’avais de merveilleux compagnons de classe et une merveilleuse famille pour s’occuper de mes enfants, j’ai réussi à terminer chaque cours jusqu’à la fin du programme.